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Les écrits de Marie-France (d'MF)
23 juillet 2021

S o n n e t s (Forme fixe)

 Sonnets image blog

Extraits du recueil : " Ce phénix cher à mon cœur " 

[ Sonnets qu'Alexandrins ]


Légèreté de l’aube

Le givre matinal étend son voile immense

Sur la plaine transie occultant les moissons ;

Les crachins du brouillard  pénètrent les buissons

Criblés du clair-obscur de ce flot de clémence.

 

Les oiseaux dans l’espace  avivent la dormance

De la terre en sommeil où planent des frissons ;

La brise tiède embaume, insufflant des chansons 

Et la flore s’attache aux flux de transhumance.

 

Le berger se promène au milieu du troupeau,

Il aime chaque jour sortir son vieux pipeau

Car jouer de la flûte enchantera le monde.

 

Le cheptel qui dormait se lève pour danser,

Le cerf s’approche, heureux,  du chêne qu’il émonde

Puis il brame d’ivresse, en son cœur, exaucé.

  

Contemplation pastorale

La brume se dissipe au cœur des solitudes

Tandis qu’un doux soleil illumine les cieux ;

Les voiles d’un nuage explosent, précieux

Sur l’ocre des sillons gorgés d’infinitudes. 

 

Une écharpe d’embruns descend des altitudes

Alors que le chamois gambade, gracieux ;

Le renard guette encor d’un œil pernicieux

L’enclos du poulailler, source des turpitudes.

 

La neige languissante épouse les cyprès

Tel un rideau d’albâtre à l’antre des forêts ;

Les senteurs de l’humus fleurissent la chaumière. 

 

Le ravissement trouble un berger dans le soir,

Son regard d’émeraude accueille une lumière

Lorsqu’auprès des brebis, l’homme revient s’asseoir.

 

L’heure sacrée

Un flamboiement rieur couronne la fenêtre

Tel un zéphyr d’amour qui traverse le soir ;

Les rayons du soleil recouvrent l’ostensoir

Qu’une frise d’or pur diapre de bien-être.

 

Un souvenir t’enlace et la foi te pénètre

Tandis qu’un doux arôme effleure l’encensoir ;

Le corps mystérieux tremble sur l’aspersoir,

La douceur de l’effluve est propice au renaître.

 

L’écharpe de la nuit égrène le jasmin,

La myrrhe, le santal, trônent sur le chemin

Et la flamme d’un songe orne ta rêverie.

 

Ouvriras-tu l’écrin serti d’argent, d’émaux ?

Tu saisis l’unité de cette heure fleurie

Quand la Sainte Écriture accompagne ces mots.

 

Cher Enfant

Nous accueillons ce jour dans la réjouissance

Attendant ta venue à fleur d’intimité ;

Nos cœurs battent pour toi, tendre complicité,

Et l’amour te constelle, étoile d’innocence.

 

Une aube radieuse éclaire ta naissance,

L’heure bénie apporte un flot de liberté ;

Cher ange délicat, fêtons notre fierté

Tandis que l’on t’enlace avec reconnaissance.

 

Ta frimousse m’exhorte avec émotion,

Lumière de mes yeux, vois mon affection !

Mes baisers sur ta main vibrent de gratitude.

 

L’azur de ton regard reflète la splendeur,

Ton sourire adorable exprime la candeur

Lorsque tes premiers cris s’offrent en multitude.

 

Promesse                    

Devant l’inestimable, accueillons sa naissance

Lorsque l’enfant divin naît dans l’humilité ;

Du Père, Il a reçu la prodigalité

Comme un trésor qui s’offre avec réjouissance.

 

Alors que l’Évangile en donne connaissance

L’âme vibre d’amour pour sa grande bonté ;

Il ne nous juge pas dans notre humanité,

L’Esprit revêt nos cœurs d’un miel de quintessence.

 

L’eau me brûle, j’ai soif et goûte les frissons

De l’indicible source au creuset des buissons,

Je peins l’or, l’indigo, des encres d’aquarelle.

 

La grâce inonde l’œuvre, un bijou pictural,

Sa clarté me bénit d’une ombre intemporelle,

La Croix baigne le soir d’un parfum sépulcral.

 

Sainte Famille

L’Emmanuel perçoit notre exaltation

Lorsque l’ange paraît, l’heureuse mère prie ;

Insaisissable aura, nous élève Marie,

Recevons l’astre pur de l’Incarnation.

 

Sa présence rayonne, humble évocation,

Dieu désigne la route en étape fleurie ;

Devant l’œuvre suprême, Ô Jésus, je m’écrie :

Dans tes yeux quel trésor, toute Création !

 

Que s’offre à nos enfants un superbe héritage :

Paix ! L’équité ! L’espoir ! Les bonheurs du partage !

L’amour qui nous unit rehausse nos élans.

 

Par-delà chaque épreuve, intime certitude :

Un souffle trinitaire élève nos talents !

Accueillons l’indicible en son infinitude.


Quelques précisions techniques :

Le sonnet s’écrit en alexandrins (12 pieds : 6/6 avec césure obligatoire au 6e pied). Il comprend deux quatrains et deux tercets, soit cinq rimes différentes, avec des consonnes d’appui, obligatoires. Deux des cinq rimes (une masculine et une féminine) forment la structure des quatrains. Les trois autres rimes constituent les deux tercets, suivant le schéma :

        ABBA – ABBA – CCD  – EDE  ou EED

        rimes FMMF – FMMF – MMF – MFM … …

L’enjambement (ou rejet) sont interdits entre les strophes. Chaque quatrain et chaque tercet doivent avoir une idée par eux-mêmes et se terminer par un point, jamais par une virgule ou sans ponctuation. Les règles de la prosodie sont de rigueur (pas de hiatus,  élision faite, fins de rimes féminines/féminines - masculines/masculines - singulier/singulier - pluriel/pluriel, pas d'écho en césures/rimes - ou rapprochés...).

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