Éloge à l'aimé - Bonheur partagé
Éloge à l’aimé [extrait] :
Ta présence à mes côtés.
Ta pensée attachée à la mienne.
Tu serres ma main dans la tienne.
Saveurs du silence où l’on se comprend sans rien dire.
Nous nous aimons.
Les étoiles de nuit sont des cœurs enflammés.
L’aube est un fruit d’allégresse.
Je suis heureuse jusque dans le toucher de toi.
Le plaisir brûle jusqu’au bout de nos doigts.
Enivrante clarté.
Bonheur partagé
L’air insaisissable… un ombragement magique sous les arbres, la présence de la joie… Une piste à l’infini de tes yeux d’ambre. La brise qui chuchote, la montagne à fleur de vue, un escargot sur la branche de l’assoupissement, une fêlure sur la vitre et l’instant qui se craque et se croque, nonchalance dans la grâce du repos. Un salut, une voix, un sourire et nous voilà plongés dans l’étrangeté de la rencontre, écrin où le soleil paraît.
La chevelure d’argent d’un nuage s’auréole d’une poudre d’embruns. Sur le berceau du firmament, une ombre d’infinitude tressaille. L’ineffable s’inscrit sur la toison des cieux. Tel un diamant céleste offert au manteau terrestre, l’éclat de ce jour bénit ton cœur d’enchantement. Les colombes de la paix virevoltent sur la voûte éthérée.
Frémissure d’un souffle… l’oiseau-lyre suspend son vol sur le jardin fleuri. Une myriade resplendit en perles d’or, émeraude et saphir. Sur la forteresse de l’immensité, voguent des larmes. La pluie est un bateau radieux qui berce ton corps d’une vibrante houle. Bouquet féerique où trône un séraphin, l’évocation astrale transfigure la sphère.
Un effluve de parfums couronne ton visage. Goût mentholé dans ta bouche. Frissons du désir… divine lueur au piédestal du zéphyr, l’azur se teint d’un trait de crayon blanc. Au rosier de la tour, se dessine la terre, grandeur en ta prunelle où se mire la nue. Ébouriffés, tes cheveux épousent l’horizon. L’astre fait des ronds de lumière sur ta peau…
Credo au seuil de l’amour : le bonheur partagé.